vendredi 27 juillet 2012

Timo Tagaloa

Timo Tagaloa est un joueur de rugby Samoa tout comme Michael Jones. Il a évolué peu de temps dans la fameuse équipe des "All Black". Il a participé à la coupe du monde de 1991 en étant aillier. A ce moment Serge Blanco était le capitaine de l'équipe de France. Voici l'intégralité de son témoignage qu'il a donné lui-même.
 J’aimais pratiquer le sport parce que c’était pour moi une façon de m’exprimer. J’aimais jouer, certes, mais la principale raison qui me poussait à le faire, c’est que ça me rendait populaire et que j’étais accepté.

Au lycée, je pratiquais tous les sports, mais c’est en rugby que j’étais vraiment bon. C’est là que je suis devenu populaire, particulièrement auprès des filles. Je me suis vite rendu compte que ma réputation grandissait dans le milieu scolaire et ça me faisait du bien de savoir que j’étais connu.

Quand j’ai quitté le lycée, j’ai voulu continuer le rugby. Je me souviens que, dans l’un des clubs de rugby où je jouais, un nouveau reporter est venu regarder un match. Le jour suivant, j’ai vu mon nom dans le journal. A la rubrique des sports, il y avait un grand portrait de moi, avec un gros titre : UNE STAR EST NEE. L’article parlait de mes prouesses en rugby et de l’impact que j’avais eu sur le club, alors que je sortais à peine du lycée. Il disait aussi que j’allais devenir un « All Black ». Il allait même jusqu’à comparer ma façon de jouer avec celle du fameux All Black, Bryan Williams. Après ça, partout où j’allais, on m’arrêtait pour me demander des autographes, ou pour me serrer la main ou pour me parler. Les gens murmuraient mon nom sur mon passage ou s’arrêtaient net pour me regarder. J’étais soudain devenu très populaire.


Mais avec la popularité sont venues les attentes. A cause de ce qu’il lisait dans le journal, le public s’attendait vraiment à ce que je joue comme un All Black. Chaque fois que je touchais un ballon a l'intérieur de mes vingt deux mètres je devais courir a travers les quinze adversaires, marquer l'essai et le transformer ! Je me suis vite rendu compte que si je ne répondais pas aux attentes du public, on me collait l’étiquette de « perdant ».

Etre qualifié de « perdant » a vraiment affecté mes performances, car je suis quelqu’un qui aime faire plaisir aux autres. J’avais toujours à l’esprit ce que les autres pensaient de moi. La pression est devenue insupportable. Un jour où je participais à une fête, je me suis retrouvé seul à l’écart, dans l’obscurité, à réfléchir sur ma vie. Vu de l’extérieur, tout avait l’air de bien aller pour moi, mais je souffrais intérieurement. J’étais un gars très populaire, mais au dedans de moi, je me sentais très seul et il y avait un grand vide dans ma vie. J’étais tellement abattu que j’ai même songé à me suicider – pensant que c’était la seule façon de plaire à tout le monde. Je me suis levé et j’ai cherché une armoire à pharmacie pour trouver un objet pointu pour m’ouvrir les veines. Heureusement, je n’ai pas pu aller jusque là.


Je pensais toujours au suicide. Un jour où j’étais dans un supermarché, j’ai remarqué un groupe de musiciens chrétiens qui jouaient et chantaient, et qui distribuaient des tracts pour inviter les gens à venir les rejoindre dans le local pour boire une tasse de café et manger quelques biscuits. Je ne pouvais pas refuser cette invitation car j’avais faim et la collation était gratuite. J’y suis allé, et j’ai bu deux ou trois tasses de thé et j’ai mangé quatre ou cinq paquets de biscuits ! Au moment où je finissais mon dernier biscuit, un jeune homme s’est approché de moi et nous avons commencé à parler. Je me souviens encore très clairement de ce qu’il m’a dit.

« Timo, m’a-t-il dit, si tu devais mourir ce soir, sur une échelle de 0 à 100 %, à quel point es-tu sûr que tu passerais l’éternité avec Dieu ? » Il m’a posé une deuxième question : « Timo, si tu devais te tenir devant Dieu et si Dieu te demandait : Pourquoi est-ce que je devrais te laisser entrer au paradis, que lui répondrais-tu ? ». Je ne pouvais pas lui répondre. Il m’a dit que je devais connaître personnellement le Christ. Je ne comprenais pas ce que ça voulait dire, alors il m’a expliqué comment je pouvais le faire. Je me suis rendu compte que c’était ça qui manquait à ma vie. Ce jour là, j’ai demandé à Jésus-Christ d’entrer dans ma vie et de me sauver.

Je n’ai pas eu l’impression d’être frappé par un éclair spirituel et je n’ai pas non plus entendu un chœur d’anges, mais j’ai commencé petit à petit à voir des changements dans ma vie. Maintenant, j’ai un but dans la vie, une direction, et le plus grand changement que j’ai vu, c’est que je suis libre par rapport au regard des autres. Pour finir, il y a un verset de la Bible qui m’aide à rester motivé et centré sur mon objectif. Il s’agit de Colossiens 3 : 23-24 qui dit : « Quel que soit votre travail, faites-le de tout votre cœur, et cela par égard pour le Seigneur et non par égard pour des hommes. Car vous savez que vous recevrez du Seigneur, comme récompense, l’héritage qu’il réserve au peuple de Dieu. Le Maître que vous servez, c’est le Christ. »





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